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Ce qu’un test psychologique peut révéler d’important

Souvent, les tests psychologiques sont considérés comme des jeux qui permettent de se focaliser sur soi l’espace d’un instant. Mais peut-être représentent-ils aussi l’opportunité d’en savoir un peu plus sur nous-mêmes ?

Dans le numéro 7 de Kaleio, j’invite les lectrices et les lecteurs à effectuer un test psychologique de ce genre. Je leur demande : « Quel est le code d’accès à ton cœur ? » Ce test porte sur les besoins essentiels que l’on ressent dans ses relations avec les autres – comme le besoin de sécurité, de proximité, d’être accepté·e et de s’amuser. Pouvoir compter,dans notre entourage, sur des gens qui nous aident à satisfaire ces besoins est déjà en soi une forme de soutien.

Quel est le code d’accès à ton coeur ?
Illustration : Anna Kalisz (Kaleio n°7).

Le test a été conçu de façon à ce que le résultat soit toujours pertinent. Peu importe la manière dont l’enfant répondra aux questions, la description qu’iel lira après avoir compté ses « réponses » lui correspondra toujours. Car CHAQUE individu a besoin de se sentir en sécurité, d’interagir avec les autres, de se savoir aimé et de s’amuser.

Connaître ses propres besoins et utiliser les moyens de soutien à disposition sont des signes de maturité et d’attention à soi-même. Ce test est une façon de dire : il est important d’avoir conscience que ces besoins sont tout à fait naturels, même s’ils sont à peine perceptibles.

Pourquoi un test ?

C’est simple : car la plupart d’entre nous aimons les tests psychologiques ! Ils nous permettent, l’espace d’un instant, de nous concentrer sur ce qui nous intéresse et nous donne du fil à retordre : nous-mêmes.

Et ce n’est pas une blague ! De nombreuses études montrent que notre Moi et tout ce qui s’y rapporte jouent un rôle important dans notre traitement de l’information.

Ce qui nous concerne est hautement prioritaire.
Illustration : Anna Kalisz (Kaleio n°7).

Dans un brouhaha de mots par exemple, nous filtrons sans problème ceux qui nous concernent. Une amie prononçant notre nom à l’autre bout d’une pièce pleine de monde nous fera ainsi dresser l’oreille. Car ce qui nous concerne est hautement prioritaire. Et même si la personne que nous connaissons le mieux est nous-même, en apprendre davantage reste une entreprise fascinante.

« Qui suis-je ? » est d’ailleurs l’une des questions les plus importantes que nous nous posons au cours de notre vie. Et c’est aussi la plus difficile. La période de l’adolescence, où cette question exerce tout son pouvoir, est d’ailleurs qualifiée de « crise ».

Quel genre de personne êtes-vous ?

Beaucoup de gens s’intéressent à cette question, car elle semble prometteuse et touche à de nombreux besoins différents. Peut-être apprendrez-vous quelque chose de palpitant sur vous-même – ce qui vous permettra d’améliorer l’image que vous avez de votre personne tout en renforçant votre estime personnelle ? Ou peut-être cela vous aidera-t-il à mieux vous comprendre ? Se ranger dans une catégorie, celle des « introverti·e·s » par exemple, peut s’avérer utile d’une certaine façon – comme nous permettre de comprendre pourquoi nous faisons parfois des choses que les autres ont du mal à accepter ou jugent étranges (p. ex. ne pas répondre au téléphone).

En expliquant des schémas comportementaux et en leur attribuant une légitimité, il est alors possible de prévoir des comportements futurs. De telles étiquettes – qui sont comprises de façon relativement similaire par un grand nombre d’individus différents – offrent de nouvelles possibilités quand il s’agit de parler de soi avec les autres. Peut-être serez-vous même soulagé·e de vous savoir appartenir à un groupe de personnes qui ressentent et vivent les choses de la même manière que vous ? Ce pourrait d’ailleurs être une raison qui expliquerait pourquoi autant de monde partage le résultat de leurs tests psychologiques sur les réseaux sociaux.

Illustration : Anna Kalisz (Kaleio n°7).

Du jeu au diagnostic

Il existe bien sûr différents tests. Pour établir un diagnostic psychologique, les professionnel·le·s ont recourt à de nombreux instruments qui reposent sur des caractéristiques bien contrôlées et avec une qualité de mesure avérée. La confiance dans les résultats obtenus avec ces instruments reste néanmoins partielle. Ainsi, rares sont les psychologues qui baseront leur diagnostic avec une « totale certitude » sur les résultats d’un test.

Les tests publiés dans les magazines ou sur Internet sont généralement faits pour s’amuser. Il ne faudrait donc pas accorder trop de crédit à leurs résultats. Même si… un jeu dans lequel la lectrice ou le lecteur investit de l’attention et de l’engagement peut révéler – en fin de compte – quelque chose d’important !

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